C’est officiel, 2008 sera l’année du bien-être à Tahiti point le salon Zen organisé en février à Toata était de bon présage, il inaugurait l’année de « La bien être attitude ». Un fructueux business qui n’a pas fini de croître. La demande est réelle, donc pas de raison de s’en priver.
Dans les prochaines semaines, de nouveaux lieux de relaxation vont ouvrir dans les hôtels de Polynésie française. On peut évoquer déjà celui de l’interContinental de Tahiti avec la société Algotherme, mais aussi d’autres projets à Bora Bora. Face au développement de ce nouveau secteur d’activité les établissements se heurtent à des difficultés de recrutement de personnel qualifié. Oh, il y a bien, tout au long de l’année, des modules de formation de réflexologie plantaire, de médecine chinoise ou bien d’aromathérapie. Mais les stages ne durent que quelques jours. Pour suivre une formation complète, une seule option : quitter le territoire point face à cette carence, Isabelle Trébucq, de Tahiti Massage, a eu l’idée de créer une école de formation aux techniques du bien-être.
Début août pour deux mois de cours
En partenariat avec le laboratoire de Cosmétologie du Pacifique Sud et l’Huilerie de Tahiti, la structure ouvrira ses portes début août. Elle accueillera 24 stagiaires pour une durée de deux mois de cours (240 h). Au préalable, les candidats devront s’acquitter des frais d’inscription : 300 000 Fcfp.
L’enseignement sera assuré par une équipe pédagogique venue tout spécialement de métropole, il s’agit de médecins pour l’essentiel. « Il n’y a pas de concours d’entrée, ni de diplômes réellement requis pour postuler », remarque Isabelle, « néanmoins pour la bonne assimilation des cours, notamment d’anatomie et de dermatologie, un certain niveau d’études est utile. Je rencontre personnellement tous les candidats, nous faisons le point sur leur motivation et leurs objectifs par rapport à la formation ». Après une étude du corps humain, une approche dermatologique, une étude du stress, les stagiaires apprendront différentes méthodes de relaxation – protocole tahitien, shiatsu, etc…, – ainsi que des techniques associées comme l’énergétique et la diététique chinoise. Olivier Touboul, docteur en pharmacie et fondateur du Laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud à Papara, interviendra pour exposer aux élèves les vertus de l’aromathérapie. À l’issue de la formation, le stagiaire se verra délivrer une attestation de technicien du bien-être. Tout au long de la session il y aura un accompagnement des stagiaires. « Au total, les élèves auront 240 heures de cours. Il n’est pas possible de pana cher, de choisir tel ou tel cours d’est une formation globale », remarque Isabelle. « Ce centre de formation aux techniques du bien-être s’adresse à tous ceux qui souhaitent acquérir de nouvelles connaissances, quels que soient leurs objectifs : une reconversion professionnelle, un perfectionnement de formation ou un apprentissage personnel ».
Plus qu’un business, un mode de vie !
Isabelle n’est pas une néophyte dans le domaine du bien-être, plus qu’un job c’est un vrai mode de vie. À 54 ans, la jeune femme est une fondue de sport. Titulaire d’un brevet d’État de natation et de plongée subaquatique, elle a une trentaine d’années d’enseignement derrière elle. Au Fenua, elle a assuré durant cinq ans, la formation des plongeurs dans les différents clubs.
Attirée par les techniques de relaxation, Isabelle s’inscrit dans une formation à la médecine chinoise. La technique la séduit et elle comprend vite que le bien-être est un art ancestral en Polynésie et que ce potentiel est à exploiter. Elle décide de puiser dans les ra ‘au Tahiti pour développer une gamme de produits, et apprendre le massage traditionnel. Sa nouvelle activité professionnelle s’articulera sur cette thématique : le bien-être et la promotion de produits du fenua. En 2005, elle créé Tahiti Massage, une société qui exporte, entre autres, du mot doux et de l’huile de tamanu, tout en proposant une méthode d’enseignement des différents protocoles du massage tahitien.
Aujourd’hui, avec l’école Tahiti Massage aux techniques du bien-être, Isabelle franchi une étape supérieure. « Je sais que certains stagiaires viendront de loin pour concilier plaisir et travail, notre destination fait rêver. »
Si le succès est au rendez-vous de cette première édition, de nouvelles sessions seront organisées et, qui sait, l’école sera peut-être un jour de renommée mondiale.
RÉDIGÉ PAR La Dépêche